
Alors que le gouvernement rencontre bien des difficultés pour ramener la France sur le chemin de la croissance, il a annoncé un autre objectif qu’il sera probablement bien difficile à tenir : la disparition des zones blanches d’ici la fin de l’année 2016.
Une zone blanche, c’est quoi ?
Lors de ses dernières publications, l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (Arcep) a annoncé que 91 à 98% du territoire était couvert en 2G soit entre 99,2 et 99,9% de la population.
Ces zones non couvertes sont baptisées zones blanches. Il faut toutefois savoir que pour qu’une commune soit considérée comme appartenant aux zones blanches, il doit être impossible de pouvoir téléphoner depuis l’extérieur d’un bâtiment proche de la mairie pendant au moins une minute sans bouger puisque ce critère suffit à définir une zone couverte.
Autant dire donc que la simple possibilité de pouvoir téléphoner depuis le centre-ville pendant une minute suffit à qualifier une commune de zone couverte et ce même si le réseau mobile ne couvre pas les zones plus rurales de cette même commune.
Les objectifs de la loi Macron en matière de zones blanches
La loi Macron, promulguée en 2015, a confirmé le retrait définitif des dernières cabines téléphoniques mais en contrepartie, l’Etat a souhaité que les quatre opérateurs se partageant le marché (Orange, Bouygues Telecom, Free et SFR) couvrent les centre-ville des 238 communes qui ne disposent pour l’heure pas de couverture 2G et ce d’ici la fin de l’année 2016.
Pour les maires des communes appartenant aux zones blanches, ces mesures législatives ne seront une nouvelle fois pas tenues et rappellent que depuis 2003, des programmes prévoient régulièrement d’améliorer la couverture des zones blanches.
Si les avancées existent, elles sont toutefois lentes, les opérateurs préférant étendre leur réseau 4G ou 5G dans des communes où le nombre d’abonnés potentiels est important plutôt que de couvrir les zones blanches qui n’ont guère d’intérêt sur le plan « commercial ».
La principale différence entre les différents programmes et la loi Macron tient toutefois au fait que des mesures de sanction sont prévues. Reste donc à espérer que cette menace incitera l’Etat à tenir ses engagements de financement de la construction des pylônes et les opérateurs à installer rapidement leurs équipements dès que tout sera prêt.
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