
Alors que Martin Bouygues a fixé au 31 mars 2016 la date butoir pour l’opération de fusion entre Orange et Bouygues Télécom, les négociations se poursuivent encore à cette heure. Mais peuvent-elles réellement aboutir dans les temps ? Eléments de réponse…
Les raisons de cette inévitable fusion
Paraissant impossible il y a de cela trois ans, la fusion entre Orange et Bouygues Télécom semble pouvoir être validée dans les toutes prochaines heures.
Il faut dire que c’est Martin Bouygues qui a sollicité son homologue Stéphane Richard pour l’informer que la filiale téléphonie de son groupe était mise en vente au prix de 10 milliards d’euros.
Cette décision de céder Bouygues Télécom s’explique par la difficulté de l’opérateur à faire face à la concurrence d’Orange, de SFR et de Free et donc par le manque de moyens pour investir dans la fibre et l’internet très haut débit.
Face à un tel constat, la fusion s’imposait mais cette dernière doit permettre de conserver un équilibre sur le marché de la téléphonie. Aussi, tous les opérateurs doivent pouvoir y trouver leur compte alors que Martin Bouygues aimerait devenir actionnaire de l’opérateur historique à hauteur de 15% selon différentes sources. Des négociations semblent encore en cours sur ce point et pourra faire échouer cette opération.
Les actifs de Bouygues Télécom partagés entre Orange, Free et SFR
Afin que l’Autorité de la concurrence accepte cette fusion entre Orange et Bouygues Télécom, l’équilibre du marché doit être maintenu. Autant dire donc que les actifs de l’opérateur qui disparait doivent être scindés entre Orange, Free et SFR.
Un partage semble tenir la route :
- Free dépenserait 2,5 milliards d’euros pour s’adjuger les fréquences et le réseau téléphonique
- SFR dépenserait 3,5 milliards d’euros et achèterait une partie de la clientèle de Bouygues, en particulier les offres low-cost et la clientèle entreprises
- Orange conserverait pour sa part l’autre partie de la clientèle se composant des clients premium
En revanche, rien ne se dessine pour la reprise des points de vente Bouygues Télécom puisque seul Free a déclaré être intéressé par quelques boutiques. Ceci pourrait s’avérer très problématique, l’Etat ayant insisté sur le fait que cette fusion serait envisageable uniquement si « l’opération était socialement irréprochable ».
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